Faty

Avoir une deuxième bureau? cela ne peut provoquer une demission chez nous!

Un deuxième bureau?  il s’agit de la maitresse en Afrique. Son existence est supposé par toutes les femmes africaines. Elle plane comme une menace sur ta tête car elle peut devenir la seconde épouse de ton mari à n’importe quel moment. Elle a une place importante dans la société et sa position lui donne une sorte  piédestal et enviée. Elle vient la favorite dès qu’ elle arrive à se faire épouser. Elle a toutes les attentions du mari d’autrui et elle n’a aucun scrupule à le dépouiller de ses bien.  Elle peut avoir un gros poulet au déjeuner, avoir une télé écran plan en cadeau s’il ne s’agit pas d’un téléphone dernier-cri.

NOUS(les femmes africaine, même instruites hein!!!) NE POUVONS PAS COMPRENDRE COMMENT UN HOMME PEUT DÉMISSIONNER PARCE QU’ON A DÉCOUVERT QU’IL A UNE MAITRESSE! tous les hommes qui ont « un peu les moyens en ont » et des plus belles et c’est naturelle!

Le plus bizarre dans cette histoire ( en tout cas pour nous) ce sont les déclarations du Général Pétraeus en personne! il   juge son comportement inadmissible « Après plus de 37 ans de mariage, j’ai fait preuve d’un énorme manque de jugement en m’engageant dans une relation extraconjugale » . je me demande s’il a u seul jour rencontré et discuté avec les patrons africains, quand ils ne sont pas polygames.

les  occidentaux célèbres des mariages gays ( chose inimaginable en Afrique) et  font du bruit à cause d’un homme qui se permet d’avoir une maitresse.  Quelle différence sociale! la femme africaine est comme Anne Sinclair, elle accepte les frasque de son mari  sans bruit (mais elle n’a pas de quoi lui prendre de grands avocats quand même!).  Quand la  bonne se plaint de ses assauts nocturnes, elle la rabroue et la chasse  la traitant de fille mal éduquée, accepte les enfants qu’il fait « dehors » expliquant à ses amies qu’elle ne veut pas séparer ses enfants de leur frère. Il amène une deuxième femme à la maison? elle préfère ça aux promenade nocturne du père de ses enfants ( de toute manière ce n’est pas le premier polygame !)

c’est pour vous dire que la femme africaine (la malienne, en tout cas!) est extraordinaire. Elle est programmée pour être obéissante et ne manque pas de l’être quelque soit la situation!!!


Lettre ouverte d’une Malienne à son président Dioncounda Traoré

 

Bonjour cher président,

Vous devez vous demander qui est cette jeune femme qui pousse l’audace jusqu’à ce point, mais écrire cette lettre me tenait à cœur.

Je n’ai point voté pour vous la dernière fois (vous n’étiez même pas candidat), ni pour votre parti  et je ne vous cache pas que je n’ai pas sauté de joie quand on nous annoncé que c’est vous qui serez notre président. Mais cela ne m’a pas empêché de regarder religieusement votre investiture et d’essuyer discrètement une larme du bout des doigts à l’angle de mes lunettes. Et  quand à la veille de la fin de la fameuse quarantaine vous avez été agressé par ces gens que je n’ose pas qualifier  je me suis sentis touché dans mon âme et mon corps. C’est comme si une autre parti du Mali était encore occupé,  une rage indéfinissable m’a envahi exactement comme ce que je sentais le jour où j’ai été obligée de quitter ma ville natale parce que des barbus à la peau couleur de lait l’ont occupé. C’est comme si l’on s’en prenait à mon propre père.

Comment cela peut-il entre possible ? Et il y’en a qui osent dire défendre la démocratie « notre démocratie » alors qu’en fait ils font tout pour faire faire du sur-place  au payset nous maintenir dans cette situation chaotique.

Monsieur le président , je n’ai pas compris non plus cette attitude que le Mali a eu face à cette crise : des militaires qui s’entretuent au lieu de partir délivrer le nord (je sais qu’elle est complètement désorganisé grâce au coup d’état et n’est pas assez bien armée), l’école qui continue tranquillement au sud alors qu’ils y a des milliers d’enfants maliens aussi qui n’étudient pas parce que leur parent ont décidé de rester en zone occupée  et ces  tous ces élèves déplacés qui n’avaient pas eu le temps de faire la moitié du programme et qui ont composé et ont fait des examens pour ne pas passer ? Et les enseignants redéployés ? Et tout le petit monde redéployé en fait ?

Monsieur, cette lettre n’a point pour but d’indexer ni de vous accuser d’abandon, mais seulement vous faire part de mes préoccupations, des questions que je me pose, que je veux vous poser.

Je sais pouvoir compter sur Vous, sur le Mali et notre Armée.

Je  sais  que  vous le savez, mais je vous  assure que cette rébellion organisée d’abord autour de l’ethnie touareg ne pourra pas tuer mon amour pour mon pays. Il y a beaucoup de maliens de cette ethnie qui ne sont pas avec ces bandits de grands chemins  et sont victimes comme moi et sont considérés comme des rebelles à tort. Je me refuse à accepter comme eux ce sobriquet d’azawadienne car ce pays n’existera jamais avec l’aide Dieu.

Je sais pouvoir compter sur vous pour nous libérer de ce joug qui se dit djihadiste nous souffrons beaucoup acceptons la situation  avec résignation car  l’espoir que le Mali reviendra est plus fort que tout.

Monsieur  le président,  je sais compter sur vous pour lutter pour qu’il le reste.

J’espère fêter le Mouloud à Tombouctou, sous le drapeau malien comme protection, libre de m’habiller comme je le veux, de sortir quand je veux, d’aller où je veux avec qui je veux comme avant.

Et que Dieu préserve le MALI !

Une  Malienne


S’il y avait un prof de français parmi les salafistes à Tombouctou ferraient-ils autant de fautes d’orthographe?

Mais surtout ne leur dites pas que j’en suis un!

En effet, ce titre m’est venu dès l’entrée de la ville de 333 saints en lisant leur première plaque. En arrivant au niveau du stade municipal où une plaque nouvellement peinte (j’ai eu envie d’écrire peinturé comme aurait dit beaucoup de maliens) je me suis demandé ce qu’ils projettent d’y inscrire dans les deux langues (arabe et français) comme je ne me rappelle plus si elle y était le 31 mars.

Le sentiment que ces gens ont un message à faire passer  ainsi qu’une preuve à fournir (qu’ils sont les maitres de la ville et écrivent ce qu’ils veulent où ils veulent héhé!) quand j’ai atteint le Lycée Mahamane Alassane Haidara de Tombouctou. Deux grandes plaques qui étaient destinées à a publicité  une première toute noire, juste à coté de la porte d’entrée  donne une citation de l’imam Malek que je n’ai pu lire (car serré entre trois voisins) et une plus grande blanche et lisible (j’en ai une photo d’ailleurs que je ne tarderai à publier) « la ville de Tombouctou est fondée sur l’islam et elle ne sera jugée que par la législation islamique (charia) »

Vous me diriez mais où se trouvent la ou les fautes ? Et bien dans le fond car comment (et d’ailleurs pourquoi? en tant que qui? ou quoi ?) ces « gens » peuvent-ils juger toute une ville ? Je trouve cela complètement déjanté   et vous ?

Une centaine de mètres plus loin se dresse le bâtiment de la BMS qui est était d’abord la police islamique avant d’être promu en «  Centre de recommandation du convenable et d’interdiction des interdits »  là encore problème de fond. Dès qu’on voit cela on se demande ce que cela veut dire. Eh ben, c’est en fait la police et la justice des mœurs dirais-je si on me demande : ceux qui y sont chargés d

cour de justice aussi des salafistes
quel changement radical de statut pour ce bâtiment …

’arrêter, de juger et d’exécuter la sanction des contrevenants à la, non à leur  législation islamique (car je suis convaincue que ce qu’ils prônent est différent de mon islam que je connais !). Ce sont eux  qui arrêtent les filles qui parlent aux hommes qui ne sont pas leurs frères, qui ne portent pas un voile assez intégral, qui arrêtent les fumeurs, mais aussi se promènent arment en bandoulière le regard niais et toujours à deux (ont-ils peurs seul ?).

Et la justice islamique ? Elle résidait à l’hôtel la maison  qui arbore à son entrée le mot « justuce islamic » en gros et gras (la voilà la vrai faute !)

 

 


Tabaski à Tombouctou, avec les salafistes c’est different!

L’aid el Kébir est une fête musulmane qui remonte un peu loin et a pour but de perpétuer l’acte posé par Abraham en voulant sacrifier son unique garçon pour Dieu (heureusement qu’un bélier a été envoyé par le seigneur pour le remplacer !). C’est une occasion de communion entre les fervents pratiquants de l’islam qui n’ont aucune compassion pour les animaux et n’hésitent pas à les égorger et à partager la viande avec les voisins et les parents.

De retour de la grande prière,  les adultes s’occupent  des moutons  les enfants portent leurs nouveaux habits et cherchent des sous dans les familles et  les rues sont fortement animées.

Mais ça c’est en temps normal  aujourd’hui « l’occupation » de la vieille ville par les salafistes a changé les données.

Ils règnent en maitres et ont apporté de nombreux changements aux habitudes.Cette fois-ci le tableau est complètement différent, pas une seule personne dans les rues je me demande si tous les hommes vont participer à la grande prière.si pourtant : ils attendent l’heure dans les maisons au lieu de sortir dans les rues. Un instant et quatre pick-up remplis de salafistes vêtus de kaki (leur uniforme) se dirigent vers Abaradjou (il y a là-bas la mosquée des arabes qui sont aussi wahhabites) alors que les habitants se dirigent vers farrou ber (direction opposé).


Les femmes ne peuvent sortir que flanquées d’un voile intégral et pas neuf en plus ! Ni voyant, ni coloré no parfumé (le voile !)

Bien que fortement islamique avec un patrimoine certain dans le domaine : les mosquées, les manuscrits anciens, les us et coutumes ; Tombouctou était une ville très démocratique (ce n’est plus le cas maintenant hein !) pour qui ne la connait pas et cela sur plusieurs plans.
Les femmes disposaient d’une grande liberté et étaient fortement impliquées dans le secteur économique : les salafistes n’ont pas apprécié cela et leur révolution religieuse qui accompagne l’occupation militaire s’est attelé à  faire retourner ces femmes je ne sais où (peut être au même niveau que la femme qui n’a même pas le droit de découvrir son visage ? suivez mon regard !).

Dans ce cadre ils ont crée un endroit que les tomboctiens appelle « la prison des femmes »  qui est en fait facile à imaginer : il s’agit de la petite pièce que la BMS avait réservé au distributeur de billet  (très facile d’estimer la surface). Le bâtiment entier  qui accueillait la police islamique a été récemment transformé en (tenez-vous bien !) « Centre de recommandation du convenable et d’interdiction du blâmable ». Ce centre a à sa tête l’homme le plus célèbre ( et le plus maudit , on le maudit chaque fois qu’on prononce son nom) de Tombouctou en ces deux derniers  mois HAMAD MOSSA,  un natif de la ville , touareg qui habitait le quartier Abaradjou, dépeint comme un misogyne, un  « wahabiya » et fortement raciste qui  a construit une mosquée à ATT bougou (dans laquelle prie des ânes selon un vieux car personne n’y va (je n’ai pas pu m’empêcher de penser à faire le lien avec sardine !)). Les enfants de hamabangou (un quartier de Tombouctou) ont même une chanson à son égérie qu’ils quand ils le voient revenir à son centre sans butin (il s’agit de femme arrêtée) : « Hamad Mossa na dou tchirkaré  Hamad mossa n’a pas eu de petit déjeuner ».

Je ne vous cache pas que j’ai détalé comme un rat lorsque je les ai vu pousser deux filles dans cette salle obscur hier soir en les poussant avec la crosse de leurs armes (un blogueur est –il un journaliste d’investigation ? je me le demande et il ne faut pas tenter le diable qui s’est réincarné dans ce Hossam Assad ; non Hamad Mossa, que dis-je !)

Ainsi la mission de cette nouvelle star est d’oppresser les femmes.

Ils n’ont ainsi pas hésité à arrêter celles qui ont osé sortir la veille du tabaski pour chercher en dernière heures des habits pour leur enfants et ne les ont laissé partir qu’à une heure tardive avec l’intervention des hommes de leur familles qu’ils ont mis en garde de ne pas laisser « des femmes sortir seule la nuit »  (veille de fête ou pas pourrait-je ajouter).

 Quelle joie quand mon père m’appris qu’ils ont encore une fois boycotté « les islamiques » à son retour de la prière.

Je ne sais pas ce que les gens pensent au sud (à partir de Konna) du Mali en traitant les ressortissants des régions du nord de NORDISTES ni quelle connotation ce terme prends mais une chose est sure ce ne sont pas DES REBELLES !!!

Ils attendront le Mali jusqu’au bout… et veulent rester des MALIENS ET RIEN D’AUTRE.

 


Les amis je suis à Tombouctou

SUR LE BAC VERS TOMBOUCTOU

Vendredi 19 octobre 2012 je quitte Bamako ; direction Tombouctou ma demande de permission d’absence résolument déposé à l’hégire. Je vais à Tombouctou pour quelles raisons ?

J’ai longtemps hésité avant d’amener finalement mon appareil photo, mais finalement il se retrouva bien au fond de mon sac à main, prendre des photos est presque convulsif chez moi.

Des pannes ont ponctué un voyage avec un seul contrôle d’identité à Sévaré  et une fouille des bagages à sa sortie en territoire libre (je ne veux pas écrire malien car tout le territoire est malien). Le premier poste de contrôle en zone occupé est  à Douentza où l’identité nigérienne du Djihadiste qui est venu nous scruter nous m’a pas échappé. De l’ethnie peulh, il s’est adressé à nous en djerma.

–          Vous  venez d’où ?

–          Sévaré

–          Vous partez où ?

–          Tombouctou

Pendant notre petite pause-déjeuner au restaurant, nous posions des questions des petites questions pour avoir des nouvelles. Qu’ont fait les islamistes ? Est ce vrai que le MUJAO est très dure avec la population ? Que s’est-il passé dernièrement ?

–          Ils sont très durs entre eux. Dit le vendeur de viande grillé

–          Comment ça ? qu’ont-ils fait ?

–          Le vendredi dernier ils ont chicoté un d’entre eux qui était même un chef qui est tombée sur la femme du gardien du château (cela veux dire violer en sonrai mais je vous précise juste que ces propos sont à  prendre avec des grandes pincettes car la capacité des gens à arrondir les angles  a été agrandis par la situation !)

–           Et ils l’ont seulement chicoté ?

–          Oui il a été  aussi démis de ses fonctions. Il a fait un bon temps à déambuler entre nous ici avant de partir.

–          Ils sont nombreux maintenant ?

–          Oui un renfort de vingt voitures est venu de Gao

–            Et l’école ?

–          Ils ont parlé d’ouvrir les medersas mais nous ne voyons rien et d’ailleurs personne n’ira étudier dans ces conditions même les anciennes medersas ont formé.

A la sortie de la ville le contrôle a été également fait par un peulh, mais celui-ci ne parle pas une autre langue  et le chauffer lui disait d’une voix dépité.

-Hey personne ne parle peulh ici !

Sans nous faire descendre il a soulevé le tapis qui recouvre le tableau de bord, a pris en main le lecteur mp3 que le chauffeur y avait caché, l’a regardé sous toutes les coutures sans comprendre de quoi il s’agissait et sans oser demander pour ensuite le remettre en place et de nous laisser continuer.

 

Il nous a laissé partir sans aucune forme de procès alors que les autres du poste  ne daignait même pas nous regarder, un d’entre eux avait un téléphone thuraya qu’il dressait vers le ciel par des gestes brusques certainement à la recherche de réseau (alors que c’est un téléphone satellitaire !, je me demande où ils sont partis chercher ces combattants quand nous les avons dépassé nous avons tellement ri de la situation).

La dernière escale avant Tombouctou est Bambara Maoudé, une petite bourgade qui dispose quand même du réseau téléphonique. Là aucune présence d’islamistes. Le restaurateur a même un lecteur DVD qui diffuse un film de Noliwood  sur un petit écran.

Au fleuve, 95 km plus loin nous avons attendons longtemps le bac pour traverser et entrer à Tombouctou dans les tantes des  pêcheurs qui y fond du petit commerce. La petite insulte d’une mère envers son enfant me fit faire un constat qui me rassura en fait : la population ne va pas adhérer à aucune des idées  des occupants, qu’elles soient séparatistes  (MNLA) ou islamiste (ANESARDINE).

–          Regarde-moi sa corpulence, il est maigre ont dirait le jumeau d’un « islamique » ! (c’est ainsi qu’on les appelle ici).

La traversé a été longue mais quelle joie d’arriver au bout de deux jours à l’entrée de ma ville natale (entrée que je ne reconnais pas aussi !).  Un poste de contrôle fait de barre fer qui coupe la route et rend le passage étroit. A gauche est rangée un long char de couleur verte qui à du appartenir à l’armée malienne  de par l’immatriculation (j’ai bien envie de prendre une photo mais la mésaventure de Konna  avec les militaires maliens qui voyaient un espion en moi en voyant mon appareil photo m’en dissuada).

La grande plaque qui dorénavant faisait la publicité pour une banque de la place est couverte d’écriteaux en gros : bienvenue à l’entrée  la porte d’application de la (charia) Tombouctou (la parenthèse pour charia n’est pas de moi hein !).

En ce qui concerne la vie de Tombouctou, les changements, les abus faits  aux femmes ainsi que les petites histoires drôles qui concernent les barbus je vous donne rendez-vous dans d’autres posts.