Crédit:

Tabaski à Tombouctou, avec les salafistes c'est different!

L’aid el Kébir est une fête musulmane qui remonte un peu loin et a pour but de perpétuer l’acte posé par Abraham en voulant sacrifier son unique garçon pour Dieu (heureusement qu’un bélier a été envoyé par le seigneur pour le remplacer !). C’est une occasion de communion entre les fervents pratiquants de l’islam qui n’ont aucune compassion pour les animaux et n’hésitent pas à les égorger et à partager la viande avec les voisins et les parents.

De retour de la grande prière,  les adultes s’occupent  des moutons  les enfants portent leurs nouveaux habits et cherchent des sous dans les familles et  les rues sont fortement animées.

Mais ça c’est en temps normal  aujourd’hui « l’occupation » de la vieille ville par les salafistes a changé les données.

Ils règnent en maitres et ont apporté de nombreux changements aux habitudes.Cette fois-ci le tableau est complètement différent, pas une seule personne dans les rues je me demande si tous les hommes vont participer à la grande prière.si pourtant : ils attendent l’heure dans les maisons au lieu de sortir dans les rues. Un instant et quatre pick-up remplis de salafistes vêtus de kaki (leur uniforme) se dirigent vers Abaradjou (il y a là-bas la mosquée des arabes qui sont aussi wahhabites) alors que les habitants se dirigent vers farrou ber (direction opposé).


Les femmes ne peuvent sortir que flanquées d’un voile intégral et pas neuf en plus ! Ni voyant, ni coloré no parfumé (le voile !)

Bien que fortement islamique avec un patrimoine certain dans le domaine : les mosquées, les manuscrits anciens, les us et coutumes ; Tombouctou était une ville très démocratique (ce n’est plus le cas maintenant hein !) pour qui ne la connait pas et cela sur plusieurs plans.
Les femmes disposaient d’une grande liberté et étaient fortement impliquées dans le secteur économique : les salafistes n’ont pas apprécié cela et leur révolution religieuse qui accompagne l’occupation militaire s’est attelé à  faire retourner ces femmes je ne sais où (peut être au même niveau que la femme qui n’a même pas le droit de découvrir son visage ? suivez mon regard !).

Dans ce cadre ils ont crée un endroit que les tomboctiens appelle « la prison des femmes »  qui est en fait facile à imaginer : il s’agit de la petite pièce que la BMS avait réservé au distributeur de billet  (très facile d’estimer la surface). Le bâtiment entier  qui accueillait la police islamique a été récemment transformé en (tenez-vous bien !) « Centre de recommandation du convenable et d’interdiction du blâmable ». Ce centre a à sa tête l’homme le plus célèbre ( et le plus maudit , on le maudit chaque fois qu’on prononce son nom) de Tombouctou en ces deux derniers  mois HAMAD MOSSA,  un natif de la ville , touareg qui habitait le quartier Abaradjou, dépeint comme un misogyne, un  « wahabiya » et fortement raciste qui  a construit une mosquée à ATT bougou (dans laquelle prie des ânes selon un vieux car personne n’y va (je n’ai pas pu m’empêcher de penser à faire le lien avec sardine !)). Les enfants de hamabangou (un quartier de Tombouctou) ont même une chanson à son égérie qu’ils quand ils le voient revenir à son centre sans butin (il s’agit de femme arrêtée) : « Hamad Mossa na dou tchirkaré  Hamad mossa n’a pas eu de petit déjeuner ».

Je ne vous cache pas que j’ai détalé comme un rat lorsque je les ai vu pousser deux filles dans cette salle obscur hier soir en les poussant avec la crosse de leurs armes (un blogueur est –il un journaliste d’investigation ? je me le demande et il ne faut pas tenter le diable qui s’est réincarné dans ce Hossam Assad ; non Hamad Mossa, que dis-je !)

Ainsi la mission de cette nouvelle star est d’oppresser les femmes.

Ils n’ont ainsi pas hésité à arrêter celles qui ont osé sortir la veille du tabaski pour chercher en dernière heures des habits pour leur enfants et ne les ont laissé partir qu’à une heure tardive avec l’intervention des hommes de leur familles qu’ils ont mis en garde de ne pas laisser « des femmes sortir seule la nuit »  (veille de fête ou pas pourrait-je ajouter).

 Quelle joie quand mon père m’appris qu’ils ont encore une fois boycotté « les islamiques » à son retour de la prière.

Je ne sais pas ce que les gens pensent au sud (à partir de Konna) du Mali en traitant les ressortissants des régions du nord de NORDISTES ni quelle connotation ce terme prends mais une chose est sure ce ne sont pas DES REBELLES !!!

Ils attendront le Mali jusqu’au bout… et veulent rester des MALIENS ET RIEN D’AUTRE.

 

Étiquettes
Partagez

Auteur·e

faty

Commentaires

Faty
Répondre

la ville a perdu la majorité de ses habitants mais ceux qui ont décidé de rester luttent de leur manière!