Il était Charlie. Le premier Charlie parmi les présidents africains, chapeau noir, grand manteau noir et une belle cravate rouge, qui ressemble trait pour trait à celle du missionnaire français Voulet ou de Chanoine, ces deux explorateurs qui en ont fait voir aux indigènes de l’espace nigérien, brûlant et tuant sur leur passage.
La vieille ville essaye d’ignorer ce qui se passe autour d’elle pour subsister… exister. Vivre. Tombouctou respire une grande tranquillité. On dirait qu’elle ne se trouve pas dans cette zone de grande insécurité qui fait la Une des journaux d’information et autres magazines des grandes chaînes occidentales. Ceux qui craignaient de venir et voulaient rester à Bamako contre vents et marées trouvent la cité des 333 saints trop calme. Surtout la nuit. Mais c’est cela Tombouctou, leur répondis-je, dans un éclat de rire. Nous sommes tranquilles ici.