Il faut que l'AEEM disparaisse pour que renaisse l'école malienne

L’USN. Union des scolaires nigériens.
J’en tais membre. Je n’avais pas peur de la Caso qui nous protégeaient durant les marches.

credit photo: ladepeche.com

Je leur dois beaucoup de cette témérité que j’ai d’aujourd’hui.
Je suis venue au Mali en 1998.
J’ai découvert l’AEEM.
J’ai vu que des dirigeants estudiantins pouvaient être des loups pour les étudiants.
Je les ai vu frapper les étudiants qui osaient contester leurs propositions [ordres ] de grèves durant leurs Assemblées Générales.
J’ai vu plusieurs loubards, des étudiants, n’avoir pour [études] que la protection du NABAB qui est le secrégé ( comme on dit ici au Mali), harceler les filles, chasser certains du dortoir pour installer leurs copines, acheter des beaux costards et faire la fête au Byblos.
L’AEEM.
La première fois que j’ai perçu une bourse d’étudiante, je me rappelle, c’était une demi-bourse et je ne savais pas exactement combien c’était. En fait je ne comprenais rien.
Je voyais que certains avaient passé la nuit sur la colline ( de Badalabougou où se trouve l’adminstration de la faculté de lettres, langues, art et sciences humaines (FLASH)).
Mon frère m’avait expliqué qu’on donnait 250 F CFA à quelqu’un pour qu’il mette ta carte d’étudiant dans un des lots pas trop éloigné du guichet.
Je pensais que les 250 F suffisait pour avoir son argent rapidement.
J’ai payé la somme durant 2 jours pour l’avoir le 3 ème jour sans rien donner pour voir un étudiant au sourire édenté, avec une gueule de dealer me prendre 15.000 F CFA sur mon argent sans rien l’expliquer.
Depuis , je patiente que la marée d’étudiants avides de sous finissent pour partir chercher ma bourse. Sans tracas. J’étais bleue.
Après je me suis endurcie. J’avais un ami Lepêcheur Nientao pour me faciliter les choses.
L’AEEM est un prédateur qui doit disparaitre de l’école malienne.
J’en suis convaincue.
Après elle, nous nous attaquerons à cette corruption qui gangrène l’administration malienne.
Il faudra seulement qu’une vraie justice qui tranche et condamne tout ce qui nous empêche d’avancer à l’école et partout au Mali.
La justice pourrait permettre au Mali de renaître.

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Auteur·e

faty

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