Je devrais formuler autrement et dire, il m’a fallu juste twitter pour me frayer ce chemin vers ce statut de trainer (formateur) à la première TechCamp qui a eu lieu au Mali. Si ce n’est trop long comme titre.
Oui juste twitter, mon blog sur Mondoblog est ensuite venu donner plus d’ampleur et donner une certaine visibilité à mon travail de citoyen témoin, qui a refusé l’occupation et a crié son désespoir et celui de toute la population d’une vieille ville qui reste encore connue-prestige passé ?- Tombouctou.
ET pas possible que cela devienne une rengaine, car au fur et à mesure que je progressais dans le journalisme citoyen, je me rendais compte qu’il était possible de partager mon expérience pour empêcher à mon pays de retomber dans les travers qu’il a connus ces dernières années. Certaines situations font que seul le citoyen lambda peut porter l’information, en plus il peut être acteur à part entière du processus de démocratisation qui a du mal à s’affirmer dans des coins comme l’Afrique.
Avant de recevoir ces mails du Département of State et du Community of Democracies, fin du mois de mars, j’étais juste tranquille dans mon coin, écrivant très peu et lisant beaucoup de billets de blog, addicted à Twitter et aux débats autour de la vie politique malienne, jouant ma partition d’activiste qui dénonce les travers de la politique malienne et continuant avec mon grain de sel personnel : l’ironie consciente et accusatrice.
Je vous avoue que je n’hésite pas à taguer le premier ministre malien, me réjouissant qu’il ait un compte Twitter. Il paraît que le Mali est en marche et que la démocratie s’instaure, et pourtant je trouve toujours à en redire via Twitter, car je suis sceptique, il faudrait que je le fasse savoir.
Pensez-vous que je dois faire attention comme beaucoup d’amis me l’ont recommandé ?
Malheureusement, je ne sais pas faire attention, je ne peux faire attention à ce que je dis lorsqu’il s’agit de mon pays. Je crois que c’est mon devoir de faire ce travail via les médias sociaux. Bien sûr plus de la moitié des Maliens ne sont pas connectés à internet et nous sommes encore au stade des médias traditionnels ici : télé, radio -surtout !- et même arbre à palabres, mais bon, il faudrait commencer par un point de départ ! Twitter et un petit téléphone chinois que je suis arrivée à connecter au réseau 3G – je ne sais plus comment- m’ont permis d’attirer bien d’attention sur ma modeste personne d’enseigne, autodidacte en informatique qui est devenue un véritable geek.
Donc me voici, formatrice pendant deux jours sur le thème de l’utilisation des médias sociaux par la société civile africaine avec une quarantaine de participants venant de l’Afrique francophone et 7 autres formateurs de plusieurs nationalités et deux coachs du département d’Etat américain… deux jours formidables d’échanges et de discussions que je promets de vous relater dans un prochain billet.
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