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un attentat suicide echoue à Tombouctou

 

Une rue de TombouctouLe spectre des attentats plane sur tout le territoire malien. La libération du nord du Mali par les troupes françaises accompagnées des troupes maliennes, Tchadiennes, nigériennes –je ne sais pas si je devrai citer tout simplement la MISMA qui traine des pieds et demande des millions à la communauté internationale pour passer la lisière du sud malien- toute la population malienne vit la peur au ventre.

A Bamako, nous avons  constaté la multiplication du nombre des gardes devant les banques et tous les bâtiments officiels et les ambassades. Je me prête volontiers  à la fouille  et rigole car mon sac n’arrête pas de déclencher l’alarme, car c’est un fourre-tout qui contient tellement d’objets en fer et parfois peu féminins : clé USB, tournevis, Bic, pince et bracelets. On rapproche l’engin de la poitrine, ça sonne, je leur dit c’est le soutien-gorge, un peu plus bas ça sonne encore, là je lui demande si c’est mon slip !  Ils me laissent parfois passer sans trop insister, d’autres fouillent et regardent au fond du sac. On ne sait jamais à l’habitude de me dire un vigile le regard glauque.

Oui, on ne sait jamais…il a déjà eu des tentatives d’attentats suicides dans la plus grande ville du Nord Gao  qui était occupée par le MUJAO  qui semble être décidé à ne pas rendre les armes facilement.

Hier Mercredi 20 mars, Tombouctou la mystérieuse a assisté à son premier attentat suicide vers les coups de vingt et une heure quinze minutes.  Une voiture piégée ayant quittée la route de Ber, à l’Est de Tombouctou, dans la zone de l’aéroport de Tombouctou est –bizarrement- parvenu au check-point de l’armée française sans être arrêtée –ou vue ?- par les deux premiers points de contrôle de l’armée malienne, a explosé sur les tirs des militaires français. Il y avait deux hommes à bord qui sont morts sur le coup, mais on déplore des blessés et un mort. Aujourd’hui les forces en présence restent sur le qui-vive. on entend des tirs dans les environs de la ville. Oumar Ould Hamaha et ses milliers et des milliers de fidèles prêts à se faire exploser? je me demande bien!

les kamikazes n’ont  pas franchi les portes d’entrée de Tombouctou, mais cela nous interpelle à doubler de vigilance et à continuer à dénoncer  toutes les personnes suspectes que nous voyons ou identifions comme ayant collaborées  aux autorités.  Mais il faut aussi que le retour du Pouvoir de Bamako soit effectif. Les militaires sont là mais cela ne suffit.  Le gouverneur de Tombouctou est parti, me dit un ami. Oui ! Mais ce n’est pas assez,  Du 10 janvier à aujourd’hui  21 mars 2013 trois mois se sans que nous ne voyons rien qui indique un retour de tous vers leur anciens postes dans le nord. Moi je suis ressortissante de Tombouctou, je suis prête à y retourner, mais et les autres ? Qu’est-ce que nous attendions ? Peut-on continuer à attendre et à laisser cette peur des attentats nous empêcher notre vie ? Il n’y a pas d’électricité là-bas, pas de centre de santé respectable ? Des ONG sont en train d’effectuer un travail monstrueux pour aider la population ! Les enfants que nous avons abandonnés au profit de ceux du sud ont enfin besoin de retourner à l’école, vraiment ! Kamikaze ou pas la vie continue, on ne peut vivre que sa vie.

Il ne s’agit pas de s’apprêter à la calomnie et de tomber dans le piège de ces terroristes – le Aime Leila- que nous avons vu détruire jusqu’aux actes de naissances  et  les certificats de fin d’études de nos enfants dans les différentes académies et centre d’animation pédagogique et revenir parler d’autonomie, d’autodétermination, pire d’indépendance. Faut-il tout détruire pour créer leur état fantomatique ?  faut-il violer toutes les filles –qui ne sont pas Touaregs- pour qu’elles vous acceptent  et construisent un nouvel état avec vous ?

Les questions que j’ai à poser à cette organisation criminelle qui a pris le pseudonyme des Touaregs pour faire régner le désordre sur leur soi-disant berceau a besoin d’une grande mis-au-point de la part de l’intelligencia touarègue, des chefs traditionnels qui sont très influents que j’interpelle ici. Je ne crois pas qu’ils apprécient particulièrement ma plume parfois acerbe envers eux, mais c’est bien mérité !

Nous sommes nécessairement tous coupables de cette situation que vit notre pays, la population de ces zones ! Ils continuent à faire de la politique politicienne en exigeant d’abord des négociations avec le pouvoir malien avant de déposer les armes, pendant que le président français parlait hier tout prêt de rétablissement totale de l’intégrité territoriale du Mali.  Que veulent-ils négocier ? Un autre pacte nationale qui favorise les Touaregs au détriment des autres ethnies ?une seconde intégration des rebelles Touaregs qui n’ont pas hésité à repartir dans la rébellion- d’ailleurs l’ont-ils un jour quitté ?- avec armes et expérience ? Des postes juteux dans la fonction publique de l’état malien sans concours alors que les autres maliens sont là à chômer  où à être cantonné dans une hypothétique fonction publique des collectivités ? à leur donner de juteux bourses d’études à l’extérieur pour qu’ils soient ensuite des portes paroles qui changent de fusils d’épaule au gré du vent ?

PLUS CELA ! C’est la Dialogue entre les fils de ces terres qui est le plus important.  Pendant neuf mois, la population a subit les assauts de ces bandits qu’elle assimile à leur ethnie entière ! Une cohésion de plusieurs centaine d’année est  partie en fumée. C’est cela qu’il faut reconstruire.

la place de Sankoré à Tombouctou

 

 

 

 

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Auteur·e

faty

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