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Le Lycée des jeunes filles de Bamako,toute une histoire #1

L’idée des billets croisés sur les conditions de la femme de l’Afrique à la Guadeloupe vient de la grande bloggeuse camerounaise Danielle Ibohn. Elle n’a pas hésité à me proposer le travail bien qu’elle sache que je ne l’affectionne pas particulièrement. Je trouvais que les styles disparaissaient sous la plume du coordinateur. Mais il faut dire que le dernier billet commun des mondoblogueurs sur les embouteillages en Afrique a apporté un grand démenti à mes propos.

Cette fois-ci ce sont mes consœurs Mylène Colmar et Limoune, mon reflet ,que des mondoblogueuses que j’apprécie (mais les autres ne pensez pas que je ne vous aime pas hein nous sommes ensemble dans l’empowerment Feminism, des femmes battantes et entrepreneuses) !

Je vous réserve ainsi une série de billets qui vont du portrait au reportage en passant par les anecdotes qui donneront certainement du piment aux choses.

Mon premier article porte sur le lycée des jeunes filles de Bamako qui a été dernièrement baptisé lycée Ba Aminata Diallo. Il a failli en devenir mixte.

J’ai découvert ce lycée pendant les examens de passage de mon institut L’Hégire. J’y étais affectée au secrétariat au dépend de la surveillance. Mais depuis que les chefs sont au courant de mes aptitudes en informatique plus questions de surveiller pour moi. Bon…c’est un peu plus reposant si l’on ne considère pas la concentration et le sérieux dont il faut faire montre au secrétariat. Une feuille de composition disparait? Il faudra la retrouver; il faut qu’elles soient toutes signées par les deux surveillantes et l’élève.

J’ai mis à profit les temps morts où les élèves composent pour avoir des conversations avec la vice-présidente qui justement est sortante du lycée et la surveillante du moment.

C’est une grande dame, ancienne sportive, d’une grande gentillesse et à un franc parler inégalable.  J’ai eu plusieurs entretiens avec elle et elle n’a pas hésité à me donner conseil et à m’encourager dans le blogging. J’ai pu parler de la vie passé du Lycée avec elle, mais aussi le proviseur (j’allais écrire directrice tellement le terme est fréquent dans la vie de cet établissement typiquement féminin et aussi Rokia Doumbia qui y est professeur d’économie familial.

 

Le Lycée des jeunes filles  de Bamako

Crédit photo: faty
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  1. Présentation

Lorsque vous dépassez le grand portail en grille de l’entrée, un jardin ceint de grands arbres vous accueille. Une grande bâtisse vous fera face. Elle était surnommée « la grande mosquée », ce n’est pas le premier des surnoms dans ce lycée des plus atypique. Vous le verrez bien en continuant votre lecture. C’est un bâtiment à deux étages datant de la période précoloniale. On ne priait pas le vendredi  dans cette « grande mosquée » car elle servait de salles de classe, de direction, de salle des professeurs, du labo de biologie et de bibliothèque. Je vous signale que c’est le laboratoire de biologie qui nous a accueillis pendant une semaine  pour nos examens de fin d’année.  La cour est grande  et entretenue, avec des rangées de grands divers, sous les lesquels sont déposées des chaises en béton.

A l’est se trouve les logements de la directrice et de la surveillante, un bloc construit après l’indépendance sert à l’administration. A son opposé, une autre bâtisse servant de salle informatique et de logement pour le censeur.

Credit photo: Faty
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A l’ouest, se trouve un autre bloc  qui était surnommé « petit Paris ». Il comprend des salles de classe, le laboratoire de physique-chimie et la salle PELF (pôle d’d’excellence pour la langue française) réalisé par le projet français de renforcement.

Au nord, c’est « grand Bassam », un grand bloc qui jadis servi de dortoir. Il y a un grand mur appelé d’antan le couloir de la mort, car les lycéennes faisaient le mur après leur sorties clandestines.

« Beaucoup s’y sont blessées car c’est un mur long pour des filles. Nous l’empruntions pour sortir après la condamnation des portes par les surveillantes après 22h. » Me confia la surveillante elle-même sortante du LBAD.

  1. Historique

 

credit photo: Faty
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Cet établissement a un lien profond avec la colonisation que je ne peux m’empêcher de surligner (je ne dis pas souligner car je trouve le mot bien faible et un peu faible pour évoquer une … (comment l’appeler ?), un fait qui a éviscéré l’Afrique pour l’en attacher à la France pour le Pire et le meilleur ?

Comme nous sommes en histoire, remontons dans le temps. De 1856 à 1920, les colons ne cherchaient à former les « indigènes » pour qu’ils leur servent d’auxiliaires dans l’administration afin de les aider à assoir leur commandement. Nous connaissions certainement tous le but de l’envahissement français en ce temps : mettre sur pieds les voies et moyens pour acheminer les richesses de la colonie (le Mali) vers la France. Mais aussi divulguer la langue et la civilisation française. Tâches dûment remplies je crois ! L’OIF (organisation internationale de la francophonie) nous le démontre.

 

credit photo: Faty
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A  cette époque, l’école primaire délivrait un certificat d’études primaires élémentaires CEPE. Beaucoup y arrêtaient. Les quelques-uns qui continuaient leurs études allaient à l’Ecole Primaire Supérieure (7ème à 9ème année). Et très très peu aboutissaient dans les écoles fédérales au Sénégal telles que l’Ecole Normal William Ponty à Gorée ou Sébikotane, l’Ecole de Médecine de Dakar ou l’Ecole Normale d’Instructrice à Rufisque, toujours au Sénégal. Je ne crois pas que ce soit le fait du hasard hein ! D’ailleurs le hasard est facilement réfutable, même si les coïncidences existent. Hum…

S’il faut considérer l’emprise de la tradition et le refus total du colon et de sa civilisation, le taux de scolarisation était très bas à cette période. Celui des filles était plus bas que terre : 1% des filles inscrites arrivaient en CE2 (4ème année fondamental), quelques rares combattantes (je crois qu’elles méritent largement ce titre) arrivaient au CM1 et au CM2 (5ème et 6ème année) se font engager comme monitrices d’enseignement ou infirmières quand elles obtenaient le CEPE. Celles qui continuaient les études  allaient au foyer des métisses (nom évocateur non ?) pour y préparer le concours d’entrée aux Ecoles fédérales d’institutrices de Rufisque ou des Sages-Femmes de Dakar pour 4 ans. Les passantes du concours étaient rares.

Pour se faire une idée sur ce faible taux de scolarité des filles, sachez que l’effectif total des soudanaise (ancien Mali) dans à L’ENA de Dakar, de 1938 à 1956 a été seulement de 45 élèves en 17 ans.

Ce constat a poussé le colon à réviser son système dans son empire colonial. Des cours normaux de filles, puis des collèges modernes des filles sont créés partout en Afrique Occidental française (AOF).  Celui du soudan français actuel Mali fut implanté à Markala (une ville située dans la région de Ségou où la France a construit un grand barrage hydraulique en usant de travaux forcés).

Les filles entraient en 1ère année âgées de 14 à 17 ans.

Le collège Moderne des filles de Bamako vient consolider un nouveau système qui se veut complet et permet aux filles d’aller à l’université après l’obtention du Baccalauréat.

En somme ; le LBAD, Collège Moderne des jeunes Filles de Bamako de son premier nom a été inauguré le 04 février 1951par des colons fiers de leur œuvre civilisatrice en la personne du président de l’Assemblée de l’Union française M. Fourcade, accompagné de M. Béchard, haut-commissaire de la République AOF résidant à Dakar, M. Louveau, gouverneur du Soudan français, M. Camerlynck, recteur de l’académie  de l’AOF résident à Dakar et enfin M. Monnier, inspecteur d’Académie du Soudan français.

Il faudrait retenir aussi la présence d’un seul officiel du côté des « indigènes » (ou je devrais dire des autochtones ?) M. Tidiani Faganda Traoré, président  du conseil général du Soudan. La foule de soudanais était nombreuse.

A son ouverture, le collège comptait seulement 25 élèves de la 6ème à la 4ème  et la 3ème ne comptait que 7.

Le régime était l’internat et accueillait des filles qui venaient de toutes les régions avec une directrice à sa tête en la personne de Mme Risch Alberte, une française, une surveillante : Mme verger, française aussi, une maitresse d’internat (chargé de surveiller et d’assister les élèves en dehors des cours magistraux) et d’un économe M. Noma Kaka, un nigérien.

Les filles avaient une permission de sortie le samedi matin et rentraient à 18H.  Une sortie était possible un dimanche dans le mois. Les sportives (dont madame la surveillante) avaient des permissions spéciales de sortie les jours de match. Mais les sorties clandestines aussi étaient de mise. «  Il est pratiquement impossible de commencer l’internat et de finir sans avoir un jour fait un détour par le couloir de la mort » dit-elle. « Je passais même par les barres de la grille. Parce que j’étais mince. ».

Mais qu’en est-il de la religion en ce temps-là ? Car je vois qu’il y a une mosquée entre la direction et « petit Paris ».

«  Oh, à ce temps-là nous ne pensions même pas à prier ou à Dieu. Seules les études nous intéressaient, il y avait une concurrence entre les élèves et avec les autres écoles aussi. Et puis, on disait que l’enfant qui priait trop mourrait vite. »

  1. Du collège moderne des jeunes filles de Bamako au Lycée Ba Aminata Diallo…

Les bâtiments ont vu des jours et des années s’écouler…

Le collège moderne des jeunes filles de Bamako est transformé en  Lycée des jeunes Filles  qui forme au DEF (diplôme d’études Fondamentaux) et au Bac de 1959 à 1965.

La réforme de l’enseignement (qui me vaut mon surnom de réforme il y a 4ans à l’Hégire) initié par Le président Malien Modibo Keita qui avaient pour but de malianiser l’éducation en lui trouvant un contenu malien tout en gardant un caractère universel, une décolonisation de l’esprit des maliens qui pourront bâtir ce jeune Etat et lui permettre de se développer la transforme en un établissement d’enseignement secondaire.

A partir de 1966, le lycée n’a plus sa section collège et forme uniquement  au baccalauréat.

Avec l’accroissement des effectifs, le lycée qui recevait « toutes filles qui passaient au DEF dans les régions » dixit la surveillante. La croissance du taux de scolarisation et la création des lycées dans les régions, le lycée des jeunes filles retrouve son ancien statut d’accueil de l’élite, faisant de la concurrence avec le lycée Askia qui ne sont pas loin, d’ailleurs les filles qui étaient orientées en série Lettres Classiques y partaient, le lycée technique le lycée de Badala qui disait être sur la colline du savoir. Mais l’internat y est supprimé en 1980.

C’est durant l’année scolaire 2000-2001 que le lycée des jeunes filles faillit perdre son caractère spécifiquement féminin par l’orientation de 1076 garçons.

Cela n’a pas été une bonne chose, car nous avons vu que cela ne marchait pas. Les autorités aussi qui ont demandé aux garçons de partir dans les autres lycées mixtes des alentours. Pendant cette période, les filles ne travaillaient plus. Ce rapprochement n’a vraiment pas bénéfique.

La directrice me parla d’un refus des garçons à partir « mais on leur a donné le temps et au bout nous nous sommes retrouvées comme avant ».

C’est en 1995 qu’il est baptisé Lycée BA AMINATA DIALLO du nom d’une valeureuse directrice qu’il connut de 1972 à 1983.

Maintenant le LBAD (prononcer elbade) est l’un des plus grands lycées de Bamako dirigé par Mme Fofana, une ancienne du lycée. Mes visites dans l’administration m’ont permis de voir un personnel très féminisé. Mais, ils ont un censeur qui m’a donné une documentation sur l’historique avec gentillesse. Je pouvais tout emporter et les ramener quand je voulais.

  1. LBAD de nos jours

    Credit Photo: Faty
    Credit Photo: Faty

Un lycée qui fascine. Il m’a plût dès l’entrée. J’en avais déjà entendu parler, notamment par ma cousine Fatou Sacko qui l’a fréquenté. Mon grand-frère aussi y a fait son stage de fin d’année de l’ENSUP. Ils m’ont parlé de jeunes filles élégantes, intelligentes, turbulentes, belles. Pratiquement l’Elite féminine malienne sort de ce lycée. La première directrice jouit d’un respect sans borne de la part des féministes maliennes dont la majorité est passée par ses mains. Quand Madame Sira Diop apparait dans une réunion, toutes les femmes se lèvent. On les retrouve dans tous les rouages de la machine administrative et dans le corps professoral à Bamako et partout au Mali. Elles etaient mères de famille, professeurs de lycée et d’université, fonctionnaires, consultantes, experts comptables,  commerçantes, banquières, magistrats, médecins, avocates, économistes, officiers dans l’armée malienne, ingénieurs de conception, ministres, députés, ambassadeurs (drice ?)Promotrices d’école, d’association ou d’ONG, artistes (la comédienne Nana Kadiatou Kanté de l’ORTM n’a pas fini sa scolarité profitant d’une suspension d’une semaine dû à histoire rocambolesque pour se diriger vers l’INA (Institut National des Arts).

L’anecdote m’a beaucoup fait rire. C’était vers 1973, la directrice dirigeait l’école d’une main de fer. Elle choisissait la chef de classe et établissait une liste avant de le faire savoir aux élèves. Les filles de Bamako qui sont les plus civilisées décidèrent qu’aucune fille des régions « une  broussarde » ne sera chef de classe. Elles firent passer le message et mirent des filles de Bamako à la place de celles des régions que la directrice avait choisies. Les régionales ne firent pas d’histoire car elles devaient bien craindre ces filles-là. Le pot aux roses fut découvert par la directrice à la première occasion quand les responsables de classe partir pour retirer la craie pour les cours et fut étonnée d’avoir des personnes différentes. « Madame ce sont les filles qui ont dit que la fille de Sikasso ne peut pas être responsable et que je devais prendre sa place » répondit la première qu’elle interrogea.

Je m’en vais vous faire une petite liste des plus connues.

  1. Deux premières dames :
  • La femme du premier président du Mali Modibo Keita, Fanta Diallo
  • Adame Bah Konaré, femme du président Alpha Oumar Konaré, historienne de renom.
  1. 2.   Des femmes de premiers ministres :
  • Maïché Diawara, femme du premier ministre du gouvernement de transition Zoumana Sacko ; candidat aux présidentielles de juillet 2013.
  • Aminata Maiga, épouse d’Ibrahim Boubacar Keita, IBK, candidat aux présidentielles de juillet 2013.
  1. Des politiciennes:
  • Mme Cissé Mariam Kaidama  Sidibé,  dernier premier ministre du règne ATT
  • Mme Diarra Diagossa Sidibé, ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.
  • Mme Diarra Afoussatou Thiero, ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.
  • Mme Mbam Diarra, militante de la société civile. C’est elle qui devrait diriger cette soi-disant commission de reconciliation si elle était vivante. Que Dieu ait son âme.
  • Mme Traoré Fatoumata Nafo, ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.

Je pourrais en citer encore et encore…

Quel prestige !

Mais le lycée des filles de Bamako est entré dans les mêmes travers que connaissent tous les établissements scolaires maliens  avec notamment la baisse des niveaux. Les taux de passage au bac sont la preuve. Des élèves n’ayant aucun gout pour les études malgré le parquet de professeurs chevronnés qui y sont.

L’année dernière, sur trois classes de SHT (série sciences humaines) la série qui a le plus de candidates, une seule élève a franchi le cap, « des mortes intellectuelles », selon une enseignante.

Les plus rentables sont les élèves de LLT (Littérature, Langue terminale).  S’y retrouvent des élèves aux moyennes littéraires et scientifiques basses. Elles sont très proches des terminales SBT  (série Sciences biologique terminale). On observe le plus de passage dans les séries les plus difficiles « selon les élèves » car c’est une série qui demande à l’élève une culture générale impressionnante et un amour pour la lecture et la littérature en général et en général le malien ne lit très peu, d’aucuns disent que « si vous voulez cacher quelque chose au malien, il faut le mettre dans un livre. ».

La surveillante a évoqué aussi la démission des parents d’élèves qui laissent les jeunes filles sans aucune éducation sexuelle et leur accorde une grande liberté.

« De notre temps ; les filles arrivaient au lycée des jeunes filles déjà pubères. Elles ont les 14 ans dépassés et ont fait d’objet d’une bonne éducation dans leurs familles avant d’être internées. Ce n’est plus le cas pour les filles de maintenant qui sont dans la majorité des filles de Bamako. Elles entrent à l’école précocement et arrivent au lycée pendant la crise de l’adolescence. Nous sommes obligés de prendre en charge cette partie de leur éducation et ce ne sont pas toutes qui se laissent faire.  Certaines se retrouvent avec des grossesses non désirées. »

Est-ce que le programme scolaire prend en charge cette éducation sexuelle en évoquant la contraception ou les préservatifs contre les MST ?

« Non, pas du tout. Cela ne fait pas parti du programme et nous n’avons jamais profité d’une formation du genre dans notre établissement »

Comment se passe les cas de grossesses ?

« Avant, lorsqu’une seule fille était soupçonné d’entre enceinte, toute la cour suivait une visite médicale et tous les cas détectés étaient immédiatement renvoyées. Maintenant ce n’est plus le cas. Si l’élève arrive à le supporter, elle peut venir en classe jusqu’au dernier jour de sa grossesse et même le jour d’après l’accouchement. Celles qui en font la demande font l’objet d’un ajournement. Mais nous ne renvoyons pas les élèves pour cette raison. D’ailleurs, il y a parmi elles, des femmes mariées. »

Ce lycée est pratiquement le fleuron de l’Elite féminine du Mali. Est-ce que des sortantes du lycée des jeunes filles vous ont aidé ?

« Pour ainsi dire non. Nous avons eu à mettre sur pieds une association des sortantes du lycée des jeunes filles du temps d’Alpha Oumar Konaré avec Adame Bah. Nous avions organisé une soirée à l’issue de laquelle la Société Sapec a repeint le bloc principale. »

Les enseignants sont attristés par voir les filles accuser le coup et oublier le combat que leurs grand-mères ont mené pour le développement du Mali et le Salut de la Femme malienne.

Credit photo: Faty
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faty

Commentaires

Mylène
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Vraiment Faty, quel billet intéressant, quelle histoire et que d'histoires ! Cette liste de femmes connues qui sont passées par ce lycée est bien impressionnante. J'ai apprécié que tu abordes les problématiques aussi. Certaines d'entre elles existent aussi - dans une moindre mesure - dans nos lycées en Guadeloupe, malheureusement.

Michel THERA
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Fatou, super billet. J'en suis même ému. Le lycée de jeune fille comme le lycée Askia Mohamed, l'ex lycée de Badala, le lycée Prosper Camara (enseignement catholique, le lycée Bouillagui, le lycée Abdoul Karim kamara de Ségou, le lycée de Markala ont constitué le fleuron de l'enseignement secondaire générale au Mali. Mais aujourd'hui, c'est triste de remarquer que tous ces lycée ne répondent qu'a leurs réputations d'antan. Pourvu qu'ils retrouveront leurs rayonnements d'antan.

Alimou
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J'ai pris mon temps, j'ai lu jusqu'au bout. J'y ai trouvé du goût. Plus qu'un simple billet de blog, c'est un vrai document historique que tu nous livres ici avec une contextualisation bluffante! On dirait que tu es issue de cette même école, du temps de sa splendeur. Chapeau très bas Fatouma. Des bises de Conakry.

Limoune
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Et parce que Sira Diop vient de cet établissement, j'ai pris le temps de lire l'histoire de cet établissement. Merci

Faty
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Si c'est la seule raison pour laquelle tu as lu mon billet, je change de sujet et je choisis un autre...

Fatoumata Wangara
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Quelle belle histoire, je l'ai cherché sur le net et j'ai trouvé.
Je suis ancienne de ce lycée quand il se nommait LJF,un lycee de prestige que j'ai rejoint après le DEF venant de Gao.
L'enseignement y était l'un des meilleurs du pays.
Il y'a encore beaucoup d'autres femmes qui occupent des positions strategiques au Mali et à travers le monde qui sont sorties de ce lycée.Je suis très heureuse et fière que quelqu'un raconte l'histoire de ce grand lycée qui est aujourd'hui refoule au bas de l'echelle en ce qui concerne l'enseignement et aui est entrqin de tomber dqns l'oubli.Merci

Elisabeth Kanouté
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Chère Faty,
Magnifique billet sur le lycée de jeunes filles de Bamako.J'ai été une élève Bac1970 et je recherche des camarades de promotion qui ont eu madame Marie Hélène Bèye comme professeur de français...ceci pour lui rendre hommage pour le premier anniversaire de son décès samedi 10novembre.
Cordialement.