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Mamady Keita ou les yeux de Mondoblog en Ukraine

Mamady

C’est depuis l’Ukraine, le pays de la vodka et du vinok que Mamady Keita, jeune étudiant guinéen de 22 ans est en train de vivre son rêve : celui d’avoir un cadre permanent, une plateforme sur laquelle il partagera ses aventures, ses émotions, son quotidien et celui de ceux et de celles qui forment son environnement immédiat. Comme on peut facilement le deviner, le jeune guinéen a croisé sa passion (l’écriture) grâce à Mondoblog, le formidable projet porté par l’Atelier des médias, une émission participative de la radio mondiale RFI.

L’Ukraine, cette jeune république d’Europe de l’est bordée par la mer noire, continue à être en quelque sorte un nouveau monde pour le jeune guinéen Mamady Keita. Tous les jours, il vit de nouvelles expériences, découvre de nouvelles choses, de nouvelles coutumes, de nouvelles façons de faire. Comment s’intègre  t-il dans ce pays où tout ou presque tout lui est étranger, à commencer par les langues (russe,ukrainien) ? Comment concilie t-ils ses études et la gestion de son blog A vol d’oiseau dans ce pays où le système éducatif diffère de celui de son pays natal la Guinée ? Quels sont les les espoirs qui animent le jeune guinéen ? Nous avons partagé son quotidien.

Dnipropetrovsk 6 heures du matin. C’est à cette heure que Mamady finit de prendre son bain, direction la cuisine pour le petit dejeuner qui reste très varié en fonction des jours. Ke jeune étudiant nous confie qu’il n’a appris à faire la cuisine qu’après son arrivée en Ukraine.  » Je commence même à faire connaissance avec d’autres mets parmi lesquels figure celles d’Ukraine « , lance Mamady sourire aux lèvres. Après le petit déjeuner, c’est l’heure d’aller à l’université. « Je suis persuadée que l’instruction, l’éducation la lutte contre l’ignorance est l’arme la plus efficace contre tous les mots dont soufre notre continent » . Par ailleurs le jeune guinéen affiche sa fierté d’appartenir à la génération causante de Mondoblog : « Pour moi cette nouvelle génération doit être celle qui ne doit pas avoir sa langue dans sa poche, car comme aimait le dire Martin Luther King, on est pas seulement responsable de ce que l’on dit mais aussi de ce que l’on ne dit pas « . Pour le reste, Mamady prend le soin de nous raconter directement lui même.

Comment tu fais pour t’intégrer en Ukraine ?

Le plus important est d’être respectueux et respectable. Pour le reste, c’est la routine. La vie hors du pays natal exige toujours beaucoup de sacrifice sur tous les plans (alimentaires, culturelles…), mais il faut l’accepter et considérer que c’est pour un temps bien déterminé. Ensuite tout redeviendra normal une fois de retour au pays natal.

Tu tiens ton blog alors que tu mène des études universitaires. Comment fais-tu pour concilier ces deux activités ?

Tout est une question d’organisation et d’amour de ce que l’on fait. J’aime raconter, partager mes découvertes. C’est pourquoi dès que le projet Mondoblog s’est présenté, je n’ai pas hésité à me lancer et Dieu merci la chance m’a souri et j’ai été retenu. En général, je me couche tard toutes les nuits depuis que j’ai commencé à bloguer, mais ce n’est pas grave car j’aime ce que je fais. De jour en jour j’aime un peu plus la nuit, le silence nocturne. C’est vrai que les études demandent du temps mais il n »y a pas de secret : quand on est bien organisé, et si on bosse dur, on a aucun problème. Tout ce passe bien où que vous soyez.

Un film, un chanteur, un plat préféré ?

Je pense tout de suite, à un film franco-guineen dont le titre est Paris selon Moussa, du realisateur guinéen Cheik Doukoure qui raconte un peu comment la vie peut être dure lorsque l’on est sans papier africains. Cheik Doukouré à vraiment réussi cette oeuvre avec beaucoup de perfection et d’intelligence.

En ce qui concerne la musique, je m’endors avec elle, et je me réveille en sa compagnie. C’est en quelque sorte ma première femme (rires). Je n’enlève mes écouteurs que lorsque je suis en classe. J’écoute beaucoup d’artistes et beaucoup de genres musicaux parmi lesquels le rap, le R&B, la musique traditionnelle guinéenne, la pop musique, etc. Mais de loin c’est le hip hop que je préfère le plus en temps normal. Et si vous me demandez un artiste, je vous dirai que j’adore Lupe Fiasco.

Concernant le plat, je mange un peu de tout mais de loin je préfère le too, un plat malinké à base de manioc. Si vous êtes de passage en Guinée ou au Mali, goûtez-y, je vous promets que vous serez pas déçus !

Un dernier mot ?

Merci soeur Faty pour cet entretien que j’ai vraiment aimé. J’espère qu’avec tous les autres collègues de Mondoblog nous continuerons aussi longtemps que possible à faire honneur à la génération causante et consciente.

Vive Mondoblog !!!

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Auteur·e

faty

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