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Visite triomphale de François Hollande au Mali

tous crient vive la France! vive Hollande!Le président de la république du Mali Dioncounda Traoré était à la  descente d’avion du président français  dès sept heures du matin. C’est dans cette région qui a subit les assauts de terroristes à Konna et qui a vu la France entrer en guerre pour  non seulement  arrêter leur progression vers la capitale Bamako, mais aussi reprendre le territoire occupé depuis neuf mois.

La seconde étape : Tombouctou, la mystérieuse qui attendait avec ferveur l’arrivé de son sauveur. En effet Tombouctou, certainement à cause de sa renommée de ville islamique, a particulièrement souffert pendant les neuf mois d’occupation : des mausolées et cimetières profanés, manuscrits millénaires brulés,  femmes violées, couples lapidés, mains coupées, ne pouvant même plus exécuter  ses rites religieux.  Tous les habitants de la ville étaient  dans la rue scandant Hollande ! Hollande !à plein poumons et en discontinu.   J’étais à Tombouctou en début novembre et  la ville m’est apparue si déserte !  Les habitants se terraient dans les maisons car la place de la mosquée de Sankoré qui a l’habitude d’accueillir les habitants de la ville pour la Fatiha du Mouloud est noire de monde  et tous les tambours traditionnels sont sortis de leurs caches. Les femmes portent les habits qui étaient interdits de port : des Bazin, des wax, des voiles- transparents cette fois-ci-des talons, bien maquillées, libres de mouvements  si joyeuses.Il a  suffi de 15 jours pour changer le train de leur vie. Il a fallu SERVAL.

La grande mosquée de Tombouctou qui fut profané à travers le mausolée des jumeaux saints a accueilli ses prestigieux hôtes avec  pour guide  l’Imam BEN ESSAYOUTI. Hollande y formua ses vœux pour un rayonnement continu de la ville des trois cent trente-trois saints. Un sourire satisfait reste collé au visage de Dioncounda Traoré qui évoqua encore une fois le grand contraste qu’est l’occupation d’une ville comme Tombouctou  par des Djihadistes  « ça fait onze siècle que cette ville connait l’islam ».

En brulant les manuscrits qui étaient entreposés au CEDRAB, les pseudo-djihadistes ont porté un grand coup au patrimoine culturel de l’humanité, les lieux ont été également visités par la délégation du jour  qui a pu voir l’ampleur des dégâts. Avant de quitter Tombouctou, la mystérieuse, Hollande a  réservé la dernière étape aux troupes –français et maliens- qui ont délivré la ville en leur tenant un discours chaleureux en insistant sur leur mission qui a été salutaire pour les populations qu’ils doivent continuer à protéger.

Enfin sur cap Bamako l’après-midi, les deux présidents –devenus amis certainement- sont à l’aéroport Bamako-Sénou où ils sont accueillis par le premier ministre du Mali Diango Sissoko vers quatorze heures. La visite sera aussi éclair que l’est SERVAL. D’abord un gouter de travail avec les maliens à Koulouba-où se trouve le palais- ensuite le dépôt d’une gerbe de fleur au monument de l’indépendance, enfin une conférence de presse dans la soirée avant de s’envoler vers Paris.

Bien simple ainsi présenté, mais vous êtes loin de vous imaginer la ferveur, l’émotion qui y sont avec  des maliens complètement  sous voués à la France qui n’est plus cet ancien colon qui expulse nos ressortissants dans des charters, armes et soutien les mauvais citoyens qui osent se rebeller –on ne sait même pas pourquoi-non maintenant  la France est un pays Ami et que de pancarte  faites à la va-vite qui lui rendent hommage et que de drapeau François d’autres en ont faits des habits. Ici aussi les mêmes mots : vive Hollande, Vive la France ! –on en oublie le Maliba-

L’équipe de football du Mali joue dans une heure contre l’Afrique du sud dans une heure de temps. Le football est le sport roi  ici, pourtant on s’en moque presque : tout au long du trajet des bamakois en liesse.

Les officiels maliens et un service de l’ordre imposant – le Mali commence à une expérience en la matière il y a eu tellement de marche et de manifestation ces deux dernières années- la foule est si disciplinée que je suis tentée de chercher une autre dénomination – comme la foule est inconsciente et incontrôlée-le centre culturel français qui se trouve juste à un angle du monument est protégée par des buses, mais je trouve cela bien inutile : personne ne pense à gâter ce moment si particulier en les maliens et Hollande.

Des cris annoncent la venue du héros du Jour- et de toujours ?-une longue file de  voitures forme le cortège, Hollande est sorti d’une voiture blanche accompagné d’un grand nombre de gardes-de-corps qui ne purent empêcher aux journalistes et autres paparazzi de l’entourer. Accolades avec Dioncounda, les deux présidents restent main dans la main, saluant la foule d’un même geste. Le premier à livrer son discours est le malien qui se termine sur un vive Tombouctou, vive Bamako vive la France, émouvant !

Le discours de hollande aussi l’a été  qui déclara « nous payons notre dette à votre égard » avoue faire un acte politique important.  Il a ensuite rassuré disant que la France restera le temps qu’il faut pour que le Mali retrouve l’intégrité de tout son territoire.

 

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Auteur·e

faty

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